mardi 7 janvier 2014

MUSIQUE. Great Lake Swimmers. Ongiara. GREAT LAKE SWIMMERS. (Nettwerk).


Ces nageurs-là n'ont pas fait beaucoup de vagues chez nous et c'est dommage. Formé à Wainflest (Ontario. Canada) en 2002 par le songwriter Tony Dekker, Great Lake Swimmers s'installe bientôt à Toronto et sort un superbe premier album éponyme en 2003, album qui, hélas, reste confidentiel. Une nouvelle édition ressortira en 2005, juste avant  le deuxième album, Bodies and Minds qui sera très bien reçu par les critiques spécialisés. Le groupe tourne au Canada et aux Etats Unis et prend son temps pour enregister Ongiara (2007), un petit chef-d'oeuvre country-blues mélancolique  aux arrangements subtils. Suivront Lost Channels (2009) et New Wild Everywhere (2012). Ce dernier est encensé par la critique et élargit l'audience du groupe. Pour notre part, nous lui préférons Ongiara, enregistré dans une chapelle en rase campagne, moins enlevé mais beaucoup plus original et le tout premier pour ses voix d'une extraordinaire beauté qui a été enregistré, lui, ... dans un silo à grain!
On retrouve sur Ongiara deux musiciens de premier ordre: Erik Arnesen (banjo, guitare) et Colin Huebert (batterie, percussions) qui formeront l'excellent Siskiyou, Colin Huebert troquant la batterie pour la guitare et devenant le chanteur à la voix si particulière de l'un des meilleurs groupes de ces dernières années. Ongiara est un album lumineux aux compositions dignes des plus grands, de Neil Young à Will Oldham en passant par Nick Drake.
Si Great Lake Swimmers reste fidèle à la tradition, il lui apporte un minimalisme exemplaire et un supplément d'âme, du moins dans les  albums précédant New Wild Everywhere qui, à notre avis, souffre de trop de technologie et d' arrangements  qui rompent le charme en habillant trop richement des chansons qui n'ont pas besoin de ça. Espérons que le groupe retrouvera vite le chemin des chapelles en bois, des silos à grain et de sa simplicité première.





Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire