vendredi 15 février 2013

MUSIQUE. Show me the steps. BILLY MARLOWE. ( New Tex Records).

On ne sait pas grand chose de Billy Marlowe, il faut dire que son parcours n'est pas commun. Né William Samuel Bork  en 1943 à Oklahoma City, il part au Canada pour échapper au service militaire. En 1983, l'ingénieur du son Steve Satterwhite qui vient  de mettre toutes ses économies dans un petit studio, lance une annonce pour commencer à l'utiliser. Il voit arriver Billy Marlowe, l'artiste a quarante ans et déjà un long vécu, il a voyagé de Toronto à San Francisco, de Louisville à Baton Rouge et de Bruxelles à Amsterdam, il a connu l'alcool, la drogue, la rue et la prison. Satterwhite est vite conquis par sa gentillesse, son charisme et surtout son talent . Il regroupe quelques musiciens, Doug Hinman (batterie), Shawn Colvin (voix), Stephen Gaboury (claviers), Jeff Golub (basse), Kenny Kosek (violon), Tony Garnier, John O'Hare... et enregistre Show me the steps. L'album est réussi mais la période est au disco et les majors ne laissent pas beaucoup de place aux labels indépendants. Sans moyens financiers, la seule possibilité est de sortir quelques disques et cassettes en espérant que quelqu'un s'intéressera à un poète songwriter inconnu. Ce ne sera pas le cas et l'aventure en restera là. Billy Marlowe retombera dans l'anonymat et continuera pendant quelques années à chanter ses chansons et à se battre avec la vie. Il mourra en 1996 à lâge de 53 ans. Peu avant sa mort, il avait dit à son fils : "J'ai écrit quelques bonnes chansons, je suis prêt à y aller."
Steve Satterwhite n'a jamais oublié Billy et a ressorti l'album... trente ans après son enregistrement. C'est un petit chef-d'oeuvre qu'il aurait été dramatique de ne pas pouvoir écouter. Les mélodies sont superbes et les textes sont portés par une voix aussi belle que touchante. Billy Marlowe est l'égal des grands de la musique folk américaine.
Sa soeur, parlant de lui dit qu'il  était d'un optimiste sans bornes en dépit de toute raison et qu'il riait des ironies de la vie même quand il en était la victime. Là où il est, si on peut encore rire, cette histoire doit l'amuser! Pour notre part, profitons de ces dix magnifiques chansons en espérant que, comme ce fut le cas pour Jackson C. Frank quelqu'un retrouvera peut-être d'éventuels enregistrements.
Merci à Steve Satterwhite.



                                              www.newtexrecords.net

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